Chercheur au CNRS et au Muséum National d’Histoire Naturelle, il travaille dans deux domaines dont l’épigénétique et plus spécifiquement, l’alimentation.
50 jours, 2 023 km de cours d’eau (et alentours), 5 pays traversés : c’est l’occasion idéale d’un état des lieux entre nature et culture, à travers le prisme de ce qui nous relie tous, comme nécessité mais aussi plaisir : l’alimentation.
La cuisine des pays slaves et d’Europe Centrale est notamment connue pour ses nombreuses recettes de poissons d’eau douce: sandres, carpes, truites, anguilles (et civelles), aloses, corégones, esturgeons, silures, brèmes sont apprêtés de diverses manières… mais sont aussi, pour certains, en voie de raréfactions et/ou rendus impropres à la consommation par des pollutions chimiques. Il sera ainsi intéressant d’établir un inventaire des pratiques de pêche (nourricières ou sportives, professionnelles ou domestiques) et d’enquêter sur les pratiques culinaires liées aux ressources comestibles que l’on rencontre dans les 5 pays traversés et près de 20 cours d’eau parcourus.
En dehors des poissons, d’autres espèces animales rencontrées sont valorisées culinairement, comme les crustacés (écrevisses), les mollusques (mulettes), les insectes (odonates, dont on consomme principalement les œufs), les mammifères (castors) et les amphibiens (grenouilles). On s’intéressera également aux végétaux (plantes et algues), qui complètent les assiettes.
Les problèmes des rivières identifiés à ce jour étant dus principalement aux pollutions chimiques, qu’elles soient d’origine domestique (eaux usées), industrielle (rejets) ou (et surtout) agricole (engrais, pesticides), il conviendra de corréler l’analyse des échantillonnages d’eau avec les pratiques agronomiques des environnements traversés.
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Sciences participatives
Christophe Lavelle est chercheur au CNRS et au Muséum National d’Histoire Naturelle à Paris. Spécialiste de l’alimentation, il enseigne la physico-bio-chimie culinaire au sein de nombreuses universités et écoles et donne régulièrement des conférences auprès du grand public et des professionnels (chefs, formateurs, ingénieurs). Il est également co-responsable du réseau PALIM (Patrimoines Alimentaires) de Sorbonne Université et formateur à l’INSPE pour les professeurs de cuisine. Il est l’auteur d’une quinzaine d’ouvrages dont « Toute la chimie qu’il faut savoir pour devenir un chef! » (Flammarion, 2017), ″Je mange donc je suis. Petit dictionnaire curieux de l’alimentation″ (Editions du MNHN, 2019) et « Molécules. La science dans l’assiette » (Ateliers de l’Argol, 2021).