Saviez-vous qu’il existe des moules d’eau douce ? Le biologiste Vincent Prié en a fait l’un de ses domaines d’études et nous explique dans son dernier webinaire (en ligne ici ) comment les détecter. Spécialiste des mollusques et directeur de projets pour l’entreprise de biotechnologie SPYGEN, il utilise l’ADN environnemental (ADNe) pour recenser l’ensemble des espèces aquatiques et évaluer leur répartition.
L’ADN environnemental, c’est une méthode génétique qui utilise les traces d’ADN laissées dans l’environnement par tous les organismes vivants via leurs urines, leurs salives, leurs mucus… A partir d’un simple prélèvement d’eau, il est possible de déterminer qui vit dans les parages ! Dont nos fameuses moules, qui sont un précieux indicateur de la qualité de l’eau : lorsqu’elles sont en quête de nourriture, elles filtrent les impuretés (poussières, particules, toxines…).
Parmi les quelques 1300 espèces de bivalves d’eau douce recensées dans le monde, il en existe de très grosses et de toutes petites de 5 millimètres à peine, difficile à détecter. Les prélèvements d’eau que je vais effectuer pendant mon expédition sur les cours d’eau d’Europe ainsi que ceux effectués par les écoles partenaires du projet seront analysés par le laboratoire de Vincent Prié. Ils devraient permettre de faire un diagnostic de la présence des moules d’eau douce et de comparer d’une zone à l’autre l’impact des activités humaines.
Crédits photos : Magnus Lundgren, Vincent Prié – association Caracol