L’Oder, l’Elbe, la Sprée, le canal Dortmund-Ems, le Rhin, l’Oise, la Seine…la plupart des cours d’eau que je vais emprunter figurent sur la carte des sites contaminés par les polluants éternels (les substances per- et polyfluoroalkylées ou PFAS), révélée il y a quelques jours par des médias européens (Forever Pollution Project).
Utilisés depuis le milieu du XXe siècle par l’industrie pour leurs propriétés antiadhésives, imperméabilisantes et leur résistance aux fortes chaleurs, les PFAS font partie de notre quotidien. On les retrouve dans des textiles, des produits cosmétiques, des emballages alimentaires ou encore des revêtements antiadhésifs. Ils se dégradent très difficilement dans l’environnement et sont dangereux pour la santé : ils font notamment partie, au même titre que les plastiques, de la famille des perturbateurs endocriniens. L’exposition se fait surtout via notre nourriture, notamment les poissons et l’eau que nous buvons.
Dans son webinaire à destination des écoles partenaires de l’Europe à la rame (à retrouver ici), Jean-Baptiste Fini, biologiste spécialiste des perturbateurs endocriniens, explique l’impact des polluants chimiques et des plastiques en particulier sur la santé des humains et des autres espèces, aquatiques, terrestres et marines. En attendant de trouver un substitut miracle aux plastiques, qui soit inoffensif pour l’Homme et l’environnement, le mieux reste de réduire sa consommation. Et de participer aux opérations de ramassage de macro-déchets, pour éviter qu’ils ne finissent dans l’eau et in fine dans notre organisme !
Crédits photos : Staffan Widstrand