Il existe environ 500 espèces de poissons dans les cours d’eau d’Europe. On ne les connaît pas toutes et certaines cachent encore bien des mystères. L’une en particulier suscite l’intérêt d’Eric Feunteun, professeur d’écologie marine au Muséum national d’Histoire naturelle et membre de l’équipe scientifique de l’Europe à la rame. Saurez-vous trouver laquelle ?
Devinette : Qui-suis-je ?
– Je suis l’un des plus grands animaux migrateurs.
– On me dit « amphihalins », c’est-à-dire effectuant des migrations entre l’eau salée et l’eau douce.
– Je nais dans la mer des Sargasses, zone de 3 millions de km2 dans l’Atlantique Nord.
– Quand j’arrive l’hiver dans les estuaires, je mesure 7 cm et suis transparente.
– Je me pigmente en jaune et remonte les rivières pour me nourrir et grandir.
– Ma croissance dure entre 5 et 13 ans. J’accumule 25 % de graisse et atteins 45 cm environ.
– Une fois à la taille adulte, je ne me nourris plus.
– Avec mes congénères, nous repartons en mer par milliers voire centaines de milliers, à l’occasion d’une grosse crue.
– Je me métamorphose pour m’adapter à la mer : mon œil devient 4 fois plus volumineux pour mieux capter la lumière et mon dos se pigmente en noir.
– Je parcours entre 5 000 et 10 000 km depuis les côtes pour aller me reproduire.
– Ma migration reproductive dure 6 mois à 2 ans.
– Une boussole interne me permet de trouver mon chemin jusqu’à la mer des Sargasses.
– Deux mystères m’entourent : les routes migratoires que j’emprunte et la zone précise où je ponds.
– Comme tous mes congénères en Europe, je suis contaminé par plusieurs polluants chimiques. Je grandis moins et ponds moins.
– J’ai une espérance de vie de 5 à 30 ans à l’état sauvage, 100 ans en aquarium.
– Ma population décroit.
Réponse dans le Webinaire d’Eric Feunteun, à découvrir ici ! Il est l’un des spécialistes mondiaux de cette espèce fascinante et l’analyse de l’ADN contenu dans les prélèvements d’eau que je vais effectuer va permettre de déterminer si cette espèce peuple les rivières traversées.